POUR UNE NOUVELLE GOUVERNANCE

 

La crise du CPE que nous venons de traverser ne remet pas en cause la détermination du gouvernement à gagner la bataille de l’emploi, mais reflète une forme de gouvernance personnelle inadaptée à nos pratiques politiques et institutionnelles.

Cette crise nous montre encore une fois que ce n’est pas en faisant des croisades individuelles au mépris des institutions républicaines que l’on peut engager la France sur le chemin de la réforme. Le Parlement et le Conseil économique et social, dont les travaux préparatoires et les séances pourraient être retransmises à la télévision, sont les lieux de réflexion au sein desquels doivent se poser clairement les enjeux de société, comme le débat sur l’insertion professionnelle des jeunes.

Nous avons perdu deux mois mais il nous reste encore un an pour travailler avec les partenaires sociaux et les chefs d’entreprises afin de réformer notre modèle social, réduire les inégalités, faire face aux discriminations et aux injustices.

La majorité ne doit pas aujourd’hui s’accommoder d’une France à deux vitesses au sein de laquelle ceux qui entreprennent et ceux qui connaissent la précarité risquent par ignorance mutuelle de fragiliser notre unité nationale.

J’attends désormais du gouvernement des propositions et des arbitrages au nom de l’intérêt général, dans le respect des bonnes pratiques républicaines, afin que nous ne puissions plus pénaliser la continuité de notre politique pour l’emploi au profit de mesures catégorielles.

André Rossinot
Coprésident du Parti Radical


 

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