Une fois encore, le Président de la République Jacques CHIRAC, qui s'exprimait par vidéoconférence aux dirigeants économiques et politiques de la planète à lancé un vibrant plaidoyer pour le "respect des droits sociaux" dans le monde.

" Le monde souffre de façon chronique de ce que l'on a appelé, d'une formule saisissante, les tsunamis silencieux. Famines. Maladies infectieuses qui déciment les forces vives de continents entiers ". A cette occasion, le Président de la République a proposé la création d'un prélèvement international afin de financer la lutte contre le sida, estimant que la communauté internationale était en train d'échouer face à la maladie, en rappelant que celle-ci était très loin des objectifs fixés par l'OMS de placer sous antiviraux trois millions de personnes d'ici la fin de l'année.

" Trois millions de vies sauvées chaque année, voilà l'enjeu . Pour financer la recherche d'un vaccin, développer les campagnes de prévention, lever les obstacles qui demeurent pour l'accès aux soins, nous avons besoin de mobiliser au moins 10 milliards de dollars par an ". Pour atteindre cet objectif, Jacques CHIRAC a proposé a "titre expérimental" , l'idée d'un prélèvement de solidarité internationale qui "serait conçu de manière à ne pas entraver le fonctionnement normal des marchés".
Proposant l'idée d' "une contribution sur les transaction financières internationales", sur "les flux de capitaux sortants et entrants" dans les pays qui maintiennent le secret bancaire, "une contribution sur le carburant utilisé par le transport aérien et maritime" ou bien encore sur un prélèvement symbolique d'un montant de un dollar "sur les trois milliards de billets d'avion vendus chaque année dans le monde" le Président de la République a tenu a rappeler qu' "il ne saurait être question d'outrepasser la souveraineté et les compétences fiscales des Etats" , mais que "rien ne leur interdit de coopérer, de s'entendre sur les nouvelles ressources et sur leur affectation à une cause commune" .

Rappelant a titre d'exemple que la somme du chiffre d'affaires des deux premières entreprises mondiales dépasse le PNB de l'Afrique tout entière , Jacques CHIRAC a déclaré pour que "l'économie mondialisée ait un avenir (…), nous devons lui donner sa dimension éthique, nous devons l'humaniser, la maîtriser, l'élargir aux vraies mesures du monde".

A l'adresse des dirigeants les plus riches du monde, le Président de la République a souhaité que la mondialisation soit un projet d'espoir.

"L'avenir de la mondialisation n'est pas dans une économie de dumping social ou de gaspillage de ressources naturelles, mais dans le respect des droits sociaux , dans l'élévation générale du niveau de vie et dans un développement respectueux des équilibres écologiques ", a-t-il conclut.

Par, Williams VANSEVEREN

27/01/2005